L’ACRE et l’ARCE : Comprendre ces dispositifs pour les freelances et independants

Chaque année, de nombreux travailleurs décident de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en tant que freelance, auto-entrepreneur ou indépendant. Que ce soit pour exercer leur passion ou pour créer leur propre emploi, il est essentiel de connaître les différents dispositifs d’aide qui existent pour réussir cette transition professionnelle. Dans cet article, nous allons explorerl’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE) ainsi que l’Allocation d’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE), deux options souvent méconnues et pourtant indispensables pour bien débuter son activité.

Comprendre le fonctionnement de l’ACRE pour les freelances

Avant toute chose, penchons-nous sur l’ACRE. Cette aide a été mise en place pour encourager les demandeurs d’emploi à créer leur entreprise. Elle permet de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales pendant un an et peut être cumulée avec d’autres dispositifs d’aide comme l’ARCE. Voici les principales étapes à suivre :

Inscription au statut d’auto-entrepreneur

Pour bénéficier de l’ACRE, il est nécessaire préalablement de s’inscrire en tant qu’auto-entrepreneur auprès de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), de la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) ou de l’URSSAF. Une fois cette démarche effectuée, la demande d’ACRE doit être réalisée dans les 45 jours.

Éligibilité à l’ACRE pour les indépendants

Il est important de noter que certains travailleurs ne peuvent prétendre à l’exonération de charges sociales offertes par l’ACRE. Il s’agit notamment des professions libérales non réglementées, des artistes auteurs ou encore des agents commerciaux.

La durée de l’exonération des charges liée à l’ACRE

Pour les auto-entrepreneurs éligibles, l’exonération des charges sociales liée à l’ACRE est effective pendant un an à compter de la création de leur entreprise. Elle porte sur une partie des cotisations relatives au régime social des travailleurs indépendants (RSI) :

  1. pour les artisans et commerçants, elle englobe la protection sociale obligatoire (maladie-maternité, retraite de base, invalidité-décès).
  2. pour les professions-artisans-commerçants, elle inclut également la CSG-CRDS et les cotisations d’assurance maladie, de retraite de base et d’invalidité-décès.

L’ARCE : Un complément financier pour soutenir la création d’entreprise

En plus de l’exonération des charges sociales avec l’ACRE, les indépendants peuvent aussi profiter de l’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi (ARE).

Bénéficier de l’ARCE pour financer son projet professionnel

Pour accéder à l’ARCE, il faut préalablement être éligible à l’Aide au retour à l’emploi (ARE) et demander une attestation spécifique auprès de Pôle Emploi. L’ARCE permet ainsi de convertir ses allocations chômage en un capital destiné à créer ou reprendre une entreprise.

Le montant des versements de l’ARCE

L’ARCE est versée en deux fois :

  1. la première partie représente 50% du montant total des droits restants à l’ARE au moment de la création d’entreprise et est versée au démarrage de l’activité.
  2. les 50 % restants sont versés six mois après la création ou la reprise d’entreprise, sous réserve que l’activité soit toujours en cours.

Ainsi, le montant total perçu grâce à l’ARCE équivaut à 45 % du montant total résiduel de l’ARE, ce qui permet aux travailleurs indépendants de sécuriser leur situation financière durant les premiers mois de leur activité.

Créer son entreprise sereinement avec l’ACRE et l’ARCE

Grâce à ces deux dispositifs, les freelances et autres auto-entrepreneurs disposent d’une aide solide et adaptée pour intégrer le monde de l’indépendance professionnelle. Non cumulables, l’ACRE et l’ARCE offrent ainsi une solution complète pour bien démarrer son entreprise tout en bénéficiant d’un soutien financier non négligeable.

D’autres options peuvent également être envisagées en fonction des profils et besoins de chacun : les aides financières proposées par les organismes régionaux ou départementaux, les aides spécifiques aux personnes handicapées ou les programmes destinés aux entreprises de certains secteurs d’activité. Dans tous les cas, il est essentiel d’anticiper ses démarches et de se renseigner avant même de commencer à développer son projet professionnel.